A quel rythme détruisons-nous les forêts ?

Les chiffres sont effrayants, des millions d’hectares sont perdus chaque année ; pour mieux comprendre ce que cela représente c’est l’équivalent de la surface d’une grande ville occidentale détruit… chaque jour,  puis à multiplier par 365 !

Nous parlons majoritairement de forêts primaires, cet écosystème qui a mis des milliers d’années à se constituer et qui restera irremplaçable avant des milliers d’années.

Or, disposons-nous de milliers d’années pour corriger nos erreurs ?

Bien entendu que non… sans prendre comme référence la durée d’une vie humaine qui ferait doucement sourire un arbre géant d’Amazonie vieux de plusieurs siècles, les ravages causés par la déforestation sont quasiment irréversibles, les experts tirant la sonnette d’alarme et expliquant que si nous ne cessons pas immédiatement de détruire la forêt primaire, celle-ci aura complètement disparu avant la moitié du XXIème siècle.

Peut-on exploiter les forêts ?

De tous temps, les hommes ont exploité les forêts, notamment pour leur bois, mais cette exploitation responsable permettait un renouvellement naturel de la ressource qui ne la mettait pas en danger. Cette attitude était basée sur une réflexion très simple : « Ce dont j’ai eu besoin aujourd’hui, mes enfants en auront aussi besoin demain ! ».

La disparition des forêts est une des plus graves menaces qui pèse sur les générations futures.

La survie de l’homme est-elle menacée ?

Comment répondre autrement que oui ? Le réchauffement climatique en cours a pour conséquence l’augmentation des épisodes de sécheresse, de l’amplitude des températures, des phénomènes météorologiques dangereux voire extrêmes, de la désertification, etc. ceci alors que la forêt joue encore son rôle de régulateur du climat et de puits de carbone.

Sans forêts, le réchauffement climatique s’accélérerait encore davantage et les conditions de vie sur Terre seraient bouleversées. Jusqu’à quel point ? Aucun consensus n’a encore été trouvé sur ce point mais les experts s’entendent pour dire que les modifications du climat seraient catastrophiques.

Les forêts primaires cachent aussi une pharmacopée qui nous est largement inconnue, nous nous priverions donc de nombre des médicaments dont nous aurons besoin demain si elles disparaissaient (Voir à ce sujet l’épisode et le dossier sur les plantes médicinales).

Des hommes souffrent-ils déjà de la disparition des forêts ?

Avec l’équivalent de la surface de 30 terrains de football qui sont détruits chaque minute à travers le monde (Inimaginable mais pourtant vrai), des millions d’êtres humains qui vivaient dans la forêt ou à proximité sont déjà affectés par ce massacre.

Ils ont dû quitter leurs habitations et renoncer à leur mode de vie ancestral, ce sont des réfugiés d’un nouveau type, victimes de la folie destructrice de certains hommes. Le drame vécu par ces millions de nos semblables ne doit pas rester inconnu et doit permettre l’émergence d’une prise de conscience globale de l’importance des forêts et l’arrêt immédiat de leur destruction.

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© CyberDodo Productions Ltd.

Il est convenu de surnommer les forêts « le poumon de la planète », comment expliquer alors que nous les détruisions à une aussi large échelle, sans aucune considération pour les générations futures ?

Tout d’abord, que sont les forêts ?

Il existe de nombreuses définitions qui varient selon les climats et les continents mais un point commun les relie toutes, c’est un ensemble végétal qui regroupe de multiples individus (Arbres, arbustes, plantes, etc.) qui associés à d’autres espèces végétales et animales forment un écosystème spécifique.

Quelle superficie occupent-elles ?

Les forêts couvrent environ un tiers des terres émergées, soit au début du XXIème siècle entre 4 et 6 milliards d’hectares en constante diminution.

Quelle est la différence entre les « forêts primaires » et les « forêts secondaires » ?

L’avenir de la biodiversité est lié à cette question. Les forêts primaires sont celles que la Nature a produit, sans intervention humaine, comme l’Amazonie. Elles couvrent moins de 10% des terres émergées.

On qualifie de forêts secondaires, celles que l’homme a plantées ou y est si largement intervenu que l’écosystème a été profondément modifié.

A quoi servent les forêts ?

La réponse est multiple, les forêts assurant de nombreuses fonctions vitales, notamment :

Réservoir de biodiversité

Les forêts primaires sont le principal réservoir de la biodiversité terrestre puisque l’on estime qu’elles abritent entre la moitié et les trois quarts de toutes les espèces vivantes.

Puits de carbone

En cette période de réchauffement climatique, avec ses terribles conséquences prévisibles, les forêts représentent un des plus importants puits de carbone terrestre avec les tourbières. Pendant leur croissance, elles absorbent de grandes quantités de CO2, phénomène auquel le sol des forêts, avec les millions d’organismes qui le composent, contribue également.

Cependant, un phénomène lié au réchauffement climatique semble apparaître qui pourrait diminuer la capacité des forêts tropicales à capter le CO2 : l’augmentation constatée des périodes de sécheresse les empêcherait tout simplement de jouer leur rôle de puits de carbone ! Accélérant encore le réchauffement climatique…

Il faut remarquer que les forêts composées d’espèces à croissance lente, comme les chênes, stockent plus de CO2 que celles à croissance rapide.

Production d’oxygène

D’où vient l’oxygène que nous respirons ? Grâce à la photosynthèse, les forêts produisent l’essentiel du si précieux oxygène dont la vie animale et humaine ne pourrait se passer.